Emplois et compétences : portrait-robot d’une Champagne au-dessus de la moyenne
Séverine Courtois, chargée d’animation et de formation au service employeurs du SGV, a dévoilé les résultats de l’enquête GPEC, mise en place par la FNSEA à l’échelle nationale auprès des différentes filières agricoles. Son but est de « mieux cerner les contours de l’emploi, de disposer de données plus précises et d’anticiper les besoins des employeurs. »
En ce qui concerne la Champagne, les données ont été recueillies en 2021 auprès de 289 exploitants de la Marne et de l’Aube, avec une synthèse établie en région Grand Est.
L’exploitation viticole champenoise moyenne recrute ainsi 18 CDD, dont 17 saisonniers, pour des contrats de 3 semaines. Évidemment, vendanges, travaux d’entretien et taille représentent la majorité des travaux confiés aux saisonniers.
Les canaux de recrutement restent traditionnels : les habitudes et le bouche-à-oreille ont encore de beaux jours devant eux. Mais le SGV note une percée des réseaux sociaux, Facebook en tête, devant le recours aux agences d’intérim et France Travail (ex-Pôle Emploi).
Les difficultés de recrutement exprimées par les vignerons ne surprendront pas les connaisseurs du sujet : la pénurie de main-d’œuvre, puis les abandons de poste et les problèmes de mobilité sont les trois préoccupations majeures.
Cependant, les salariés champenois sont plus fidèles que dans le reste de la France : ils sont 60 % à revenir chaque année dans « leur » exploitation, contre 51 % à l’échelle nationale. Dans le Grand Est, la fidélisation passe par l’ambiance de travail, les avantages financiers, et une rémunération attrayante.
Enfin, la filière viticole n’est pas celle qui transforme le plus facilement les CDD en CDI : néanmoins, la Champagne affiche un visage honorable avec un taux de conversion de 24 %, contre 19 % en France et 20 % dans le Grand Est.