Certification par voie collective
Avec G2V, plus de coopératives entrent dans la boucle
L'équipe G2V dédiée à Certico (VDC) avec son responsable, Sébastien Rigobert (à droite). ©Philippe Schilde
Pour ne pas se retrouver « dos au mur » dans quelques années, les dirigeants de la coopérative de Sermiers ont décidé d’embarquer leurs adhérents dans une certification VDC collective, avec d’autres coopératives du secteur. « Nous avons voulu être moteur, créer une dynamique de groupe et emmener tout le monde, sachant que chacun peut avancer à la vitesse désirée, et possible pour lui. Nous y réfléchissions depuis 2017, mais notre démarche a pris corps à la veille de la vendange 2018. Elle nous permet d’accompagner au mieux les vignerons, avec des outils techniques et humains adaptés. En mutualisant les coûts nous levons un frein, nous pouvons avancer. Nous sentons qu’il y a de l’envie. Avec l’énergie mise dans la démarche, nous pensons avoir 4 ou 5 adhérents de Sermiers certifiés dans l’année », annonce Vincent Jourdan, enthousiaste.
Président d’une coopérative consciente des exigences environnementales - et de celles des acheteurs de raisin - il a choisi avec son CA de déployer des solutions, « plutôt que d’avoir à subir ». Elles prennent appui sur une société de prestation de services, Vignopera, créée en 2016. Celle-ci s’est associée à G2V (Gestionnaire Vignoble et Vendange) Services, basée à Bezannes, pour impulser et structurer cette action collective qu’il qualifie « d’originale et mobilisatrice ». Elle l’est puisque en peu de temps 4 coopératives (Villedomange, Trigny, Serzy-et-prin et Sermiers) sont entrées dans la boucle, engagées dans la démarche Certico, portée par G2V. Elles seront bientôt rejointes par leurs consœurs de Courmas, Janvry, Jouy-les-Reims, Prouilly.
Sébastien Rigobert, fondateur (avec le cabinet Courtiers de Champagne Associés) de G2V annonce que 200 viticulteurs adhérents à ces coopératives sont déjà passés en formation, avec diagnostics et plans de progrès réalisés. Il prévoit que d’ici la fin de l’année, ils seront 150 de plus et envisage un rythme d’agrégation de 50 à 60 exploitants par an par la suite. « Les premières certifications arriveront en mai, elles vont conforter l’engouement que nous percevons avec mes équipiers », déclare-t-il. Avec ces experts, il s’attache « à rendre digeste » la mise en œuvre de la VDC avec une méthodologie de progrès « adaptée à la saisonnalité ». Résultat, une « minorité de personnes restent en retrait » et il est persuadé qu’en entendant l’appel des décideurs champenois, elles y viendront aussi.