Charles-Henri Dupont (vice-président du GDJ) : "Nous sommes conscients des jeux d’influence dans le système européen"
Pourquoi le Groupe des jeunes a-t-il choisi de parler du lobby européen?
Quoi qu’on en dise, aujourd’hui, beaucoup de décisions sont prises à l’échelon communautaire, et particulièrement les décisions qui impactent directement la filière viticole française. Au sein du Groupe des jeunes, nous avons pensé qu’il était important de revenir sur le fonctionnement européen, et notamment concernant les lobbies afin de gommer les préjugés que les vignerons peuvent avoir sur ce mécanisme qui semble obscur, mais qui en réalité est institutionnalisé.
En quoi le GDJ est-il concerné?
Il nous semble évident que les réflexions et les décisions d’aujourd’hui seront applicables demain. Du coup, nous, jeunes vignerons, seront amenés à appliquer et travailler au quotidien avec ces décisions. C’est pourquoi nous désirons être pro-actifs sur ce sujet, n’oublions pas que ces décisions impacteront nos exploitations et nos carrières de vigneron. Nous devons co-construire.
Quelle est la position du GDJ par rapport aux lobbies ?
Nous sommes conscients des jeux d’influence dans le système européen. C’est pourquoi nous aimerions une filière présente sur tous les échelons (Parlement européen, Conseil des ministres, Commission européenne). Nous avons conscience que des lobbies ultra-libéraux qui prônent la dérégulation, des associations de consommateurs hygiénistes ou de santé occupent déjà le terrain. Les filières AOC, telles que la Champagne, génératrice de valeur ajoutée, ne peuvent pas et ne doivent pas se priver de leviers d’actions, comme le lobbying, pour piloter leur devenir.
Quel message souhaite faire passer le GDJ?
Compte tenu de l’importance de notre filière dans la balance commerciale française et européenne, nous sommes convaincus que nous devons nous doter de moyens dignes de ce nom, pour nous faire entendre et influer sur les décisions allant à l’encontre de la pérennité de notre modèle.