Courant octobre, à Paris et à Epernay, le président du SGV a pris la parole devant les médias nationaux et régionaux pour dénoncer « l’agribashing » ambiant et les mesures et réglementations qui impactent le quotidien des professionnels champenois. Sur le VITeff, le ton est monté d’un cran. « Trop, c’est trop ! », devant la presse…
Maxime Toubart monte au créneau : « Trop c’est trop ! »

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Aides à l’investissement : des millions d’euros non consommés, rendus à l’Europe…
« 15 millions d’euros restitués à l’Europe ! » Pour Maxime Toubart, voilà une hérésie supplémentaire. En France, cette année, on n’a pas été en capacité de consommer l’intégralité de l’enveloppe des aides de l’OCM vin. Pourquoi ? « A cause des contraintes administratives qui caractérisent notre pays. Elles contrarient les projets d’investissement », déplore le président du SGV en remarquant que pendant ce temps, avec des règles plus souples, l’Italie et l’Espagne parviennent à utiliser la totalité des fonds qui leur sont dévolus. « C’est aberrant alors même que nous avons des besoins pour nous restructurer, pour innover. Ces aides portent sur les investissements dans les bâtiments, sur le développement à l’export et sur la promotion de nos productions », résume Maxime Toubart, navré qu’on puisse se priver, pour partie, d’un tel outil de compétitivité. Estimant que cela « ne peut pas perdurer ainsi », les membres du CS Vin de FranceAgriMer réunis à Paris tenaient un discours similaire et formulaient une proposition : « Il nous faut des réponses concrètes à ces problèmes. Dès à présent, nous demandons un audit indépendant du programme d’aide de l’OCM vin et que le ministre de l’Agriculture reçoive la filière dans les meilleurs délais. Nous attendons des actes forts et des réponses concrètes au plus haut niveau de l’État. »Conseil Spécialisé Vin de FranceAgriMer : un boycott qui fait des vagues
L’ensemble des organisations professionnelles de la filière viticole – Confédération nationale des producteurs de vins et eaux-de-vie de vin d’AOC (Cnaoc), Vignerons Coopérateurs de France (VCF), Confédération des vins IGP de France (Vin IGP), Vignerons Indépendants de France, Union des Maisons et Marques de Vin (UMVIN), Fédération des exportateurs de vins et spiritueux (FEVS), ainsi que FNSEA et Jeunes Agriculteurs (JA) - ont fait bloc et décidé de boycotter la dernière séance du Conseil Spécialisé Vin de FranceAgriMer, afin d'exprimer « leur mécontentement général à l'égard des pouvoirs publics ». Dans un communiqué, les représentants de ces organisations ont déploré une attitude qui « conduit la filière vin dans une impasse ». « Depuis quelques semaines, la pression économique s’est accélérée. L’export est de plus en plus perturbé : Chine, Hong Kong, Brexit… Sans parler des récentes sanctions américaines, dans lesquelles la filière vin se trouve prise en otage. Tout ceci va nous impacter lourdement. C’est notre compétitivité à tous qui est mise en cause. Elle l’est d’autant plus que, dans le même temps, nos principaux concurrents ne connaissent pas ces mêmes difficultés », soulignent-ils. En parallèle, ils relèvent que le ministre de l’Economie et des Finances souhaite que « notre pays reste une nation de production. Sans production industrielle ou agricole, la France ne serait tout simplement plus la France. » Ce discours de Bruno Le Maire est « une évidence » pour les signataires du texte. Las, ils constatent et déplorent qu’au contraire la filière vin subisse actuellement « l’acharnement médiatique à l’encontre de l’agriculture et de la viticulture en particulier, sans soutien des pouvoirs publics ». Alors même que cette filière « fait des efforts considérables et s’est engagée fortement pour s’adapter aux changements de pratiques, pour être leader de l’adaptation au changement climatique au sein de l’agriculture. »Recherche
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