Mutualiser plus pour gagner plus

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Face aux enjeux environnementaux qui impliquent la mise en place de nouvelles stratégies, la mutualisation des moyens est sans doute la piste qui permet de réaliser les économies les plus marquées tout en permettant une certaine adaptation et une maîtrise des évolutions culturales, ainsi qu’un gain de temps pour les viticulteurs. Adopter de nouvelles pratiques…

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Un collectif à Vertus Créée en janvier 2021 par huit viticulteurs installés autour de Vertus, la Cuma des Blancs Coteaux couvre 62 hectares avec à la clé de substantielles économies. Deux adhérents et deux tractoristes salariés effectuent tous les travaux de la vigne selon des forfaits contractés par les membres de cette coopérative de matériel. « Il fallait trouver des leviers pour réduire nos coûts de production. La viticulture moderne qui va vers plus de travail du sol demande des matériels de plus en plus chers, sans compter le prix du carburant qui explose. Donc se regrouper pour mutualiser les outils était la bonne solution. J’exploite 23 hectares et j’avais deux tracteurs en propre ; un des adhérents, Pierre-Yves Férat, avec qui j’effectue les travaux avait également deux tracteurs pour ses 17 hectares. Maintenant, la Cuma couvre 62 hectares et possède quatre tracteurs. Au lieu de payer ce matériel tout seul, on le finance à huit et on le rentabilise en optimisant le temps de travail et les coûts de personnels. Logiquement, l’amortissement d’une machine est plus rapide avec 60 hectares qu’avec 20. », explique Laurent Jacopain, l'un des fondateurs de la Cuma. Selon lui, alors que la Champagne connaît une certaine pénurie de main-d’œuvre qualifiée, la Cuma offre une grande attractivité pour des tractoristes qui ont, grâce à ce type de structure, la garantie d’un emploi pérenne. La Cuma des Blancs Coteaux s’est équipée d’un logiciel qui gère l’ensemble des tâches dans les 180 parcelles géolocalisées afin de rationaliser les parcours et économiser du carburant. Les adhérents prennent des forfaits de travaux dans lequel on trouve des options de désherbage chimique ou mécanique, des traitements ou encore des engrais. « Cette forme juridique est parfaitement adaptée à notre activité. Cela nous donne une grande liberté et fiscalement, c’est très avantageux », souligne Laurent Jacopain, qui estime que cette mutualisation lui a fait économiser quelque 3 000 euros par hectare. Nouvelles technologies La Cuma s’occupe de tout : entretien du matériel, achat de produits et programmation des passages en fonction des forfaits des adhérents et de l’accessibilité de leurs parcelles. « La structure pourrait encore accueillir quelques membres, mais le but premier est d’optimiser les coûts et nous n’avons pas vocation de devenir des prestataires pour une surface plus grande. Nous sommes surtout très attentifs aux nouvelles technologies : on attend notamment les évaluations de la technique de désherbage électrique proposée par la société Zasso, qui changerait la donne pour le travail du sol dans la perspective de l’arrêt des herbicides. »

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