Penser biodiversité dès son projet de reprise d’exploitation

De plus en plus de jeunes exploitants intègrent des pratiques agroécologiques dans leur projet d’installation. L’assemblée générale de l’Adasea a été l’occasion de mettre en lumière cette problématique au travers de témoignages de deux exploitants, agriculteur et viticulteur.

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : La Rédaction

Cet article est réservé aux abonnés.

ADASEA : les chiffres de 2022

L’Adasea assure une mission de service public auprès de la profession agricole et des agriculteurs et viticulteurs par convention avec la DDT, le Département de la Marne, la Draaf et la région Grand Est. Son objectif est de maintenir et développer une dynamique sur son territoire via les volets économiques (Installation, Transmission), social (accompagnement des agriculteurs en difficulté via le dispositif Reagir) et environnemental.

Une hausse des projets d’installation en viticulture
En 2022, 213 personnes ont été reçues par le Point accueil installation (PAI), une fréquentation en hausse de 14 % : 63 % pour une installation en agriculture et 37 % en viticulture (+ 13 points comparés à 2021). 23 % n’étaient pas d’origine agricole ou viticole. La part du public reçu n’ayant pas la capacité agricole lors du rendez-vous est à nouveau en hausse (46 % contre 39 % en 2021) après plusieurs années de régression. 23 % des personnes reçues ont des projets d’installation hors cadre familial, un profil en régression pour la troisième année consécutive.
Pour la seule viticulture, 65 % des projets d’installation comportent au moins une pratique agroécologique hors bio (certification HVE, plantation de haie, enherbement des vignes…).

Une transmission accompagnée sur trois ans
Le Point info transmission (Pit) a reçu 39 futurs cédants en 2022 (contre 33 en 2021) : 56 % en grandes cultures, 31 % en viticulture, 8 % en élevage, 4 % en maraîchage. L’agriculture biologique est présente dans 5 % des projets de transmission. L’âge moyen des cédants est de 60 ans (contre 62 en 2021).
Lors du rendez-vous au Pit, 79 % des cédants ont un repreneur identifié : dans 90 % des cas, il est issu du cadre familial et dans 94 % des cas, c’est un futur installé.

Exploitants en difficulté : des entrées en hausse
116 personnes ont été suivies par le dispositif Réagir en 2022 pour 98 exploitations (102 en 2021). 31 personnes (pour 24 exploitations) sont entrées dans le dispositif en 2022 (21 en 2021). 28 en sont sorties (contre 42 en 2021) dont 24 positivement (départs en retraite, maintien de l’activité avec amélioration, reconversion, double activité…).
On constate une hausse des viticulteurs (8 % des exploitants suivis en 2022 contre 12 % en 2021). Les exploitants suivis en 2022 ont poussé la porte de Réagir pour des raisons économiques (79 %), des problèmes santé (10 %), d’entente (7 %) ou juridiques (4 %).

Des constats préoccupants
« Le niveau en comptabilité des jeunes qui s’installent diminue malheureusement d’année en année. Il faudrait aller à la rencontre des futurs installés dans les lycées agricoles pour leur faire prendre conscience de l’importance de cette matière afin d’éviter qu’ils ne se retrouvent rapidement en difficulté et ensuite dans le dispositif Réagir », a regretté Constant Floquet, le président de l’Adasea. En 2022, 16 exploitants de la tranche d’âge 28-40 ans sont suivis par Réagir (sur un total de 116 suivis). Parmi eux, 11 ont suivi le parcours à l’installation dont 9 qui ont obtenu une DJA allant de 11 700 € à 40 000 €. Ces derniers sont accompagnés pour des problématiques économiques suites, très souvent, à la reprise d’une exploitation présentant déjà des difficultés (7 exploitants sur les 9). S’y ajoute également un manque de capacité entrepreneuriale.

Recherche

  • Par tranche de date

Recherches populaires :

Coopératives

Vendanges 2022

Oenotourisme

UNESCO

Viticulture durable

Plus d’articles

PLF, PLFSS : les textes clés pour faciliter la vie des exploitations viticoles

Au cœur des débats parlementaires de cette fin d’année, les projets de loi de finances (PLF) et de financement de la Sécurité sociale (PLFSS) pourraient avoir des incidences chiffrées à plusieurs milliards pour la filière viticole : fiscalité des transmissions, cotisations patronales, conditions d’emploi de la main-d’œuvre (y compris saisonnière) ou encore fiscalité sur la vente de boissons alcoolisées… Autant de sujets qui sont traités en priorité à la Cnaoc, au sein des commissions fiscale et sociale.

La sortie différée de réserve au secours de la vendange 2024

Pour la très éprouvante vendange 2024, les viticulteurs champenois ont peiné à récolter en moyenne plus de 8 000 kilos par hectare avec des secteurs particulièrement touchés, alors que le rendement commercialisable était établi à 10 000 kilos. Pour répondre à ce cas de figure, le Comité Champagne a prévu depuis 2022 le dispositif de sortie différée de réserve qui permet de compenser en trois ans une récolte déficitaire.

Vous souhaitez voir plus d'articles ?

Abonnez-vous

100% numérique

6€ / mois
72€ / 1 an

Numérique & magazine

80€ / 1 an
150€ / 2 ans

Magazine la Champagne Viticole