Quand l’économie s’enrhume, la Champagne éternue. 2018 semble une nouvelle fois confirmer la très grande sensibilité de la filière à la conjoncture économique générale. En effet, alors que tous les analystes constatent un ralentissement de la croissance mondiale, les expéditions de champagne se sont rétractées. Au moment de la rédaction de cet article, on ne…
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Conjoncture : un tassement de la croissance mondiale
Dans sa dernière note de conjoncture (décembre), l’INSEE constate que la croissance a molli dans la Zone euro : en France, en Allemagne, en Italie notamment. La croissance chinoise, qui est aujourd’hui un moteur essentiel de la dynamique économique mondiale, semble aussi s’essouffler. L’activité américaine est pour sa part restée vigoureuse (depuis une dizaine d’années maintenant), mais les tensions commerciales initiées par le président américain inquiètent, d’autant plus qu’on observe un tassement du commerce mondial.
Selon l’institut, le premier semestre 2019 confirmerait le ralentissement de l’économie, notamment en Chine et dans la zone euro : en France, en Allemagne, en Italie. En Espagne, la croissance faiblirait légèrement mais resterait robuste. Elle serait modérée au Japon, tandis que l’économie américaine serait encore tonique tout en décélérant un peu. Quant au Royaume-Uni, on peut aisément imaginer que 2019 ne sera probablement pas une année faste.
Pour l’instant, les commentaires des analystes ne sont pas alarmistes : le tassement se fait en douceur, les consommateurs ont l’envie et les moyens de consommer et les entreprises investissent. Toutefois, trois risques forts planent sur l’économie mondiale : l’endettement très lourd des pays émergents, le ralentissement du commerce international et la monté du protectionnisme à l’échelle planétaire, dont le Brexit est le symbole.