Renforcer les liens entre le SGV et la coopération

À 57 ans, Emmanuel Mannoury, vigneron dans la Côte des Bar, ne compte plus ses nombreuses années d’investissement dans le syndicalisme champenois et la coopération viticole. Un an après son élection à la présidence de l’Union Auboise, il intègre en mars 2023 le Conseil d’administration de la Section Champagne de La Coopération Agricole Grand Est.

Temps de lecture : 2 minutes

Auteur : Elise Le Henaff, La Coopération Agricole Grand Est

Emmanuel Mannoury endosse d’autres casquettes au-delà de ces fonctions : président de la section locale de Courteron, administrateur et membre du bureau du Syndicat Général des Vignerons, il en a été également le secrétaire général entre 2016 et 2020.

Côté coopération, les associés coopérateurs de sa coopérative l’ont élu à la présidence en 2005 et le 1er juillet 2022, il succède à Christian Jojot à la tête de l’Union Auboise, suite à la fusion de plusieurs coopératives de la Côte des Bar.

Depuis quand êtes-vous engagé dans votre coopérative locale ?
Je suis tombé dans la coopération tout petit, comme Obélix dans la potion magique. Mon oncle et mes parents étaient coopérateurs et croyaient fermement dans les vertus et les avantages de la coopération. Très rapidement, j’avais une vingtaine d’années, on m’a proposé d’intégrer le conseil d’administration de la coopérative, puis petit à petit, j’ai pris du galon, je suis devenu vice-président puis j’ai finalement pris le relais de Hubert Piconet à la présidence de la coopérative en 2005.

Pour quelles raisons avez-vous souhaité vous investir dans la Section Champagne de la Coopération Agricole Grand Est ?
Je suis convaincu que mon expérience syndicale peut permettre de renforcer les liens entre le SGV et la coopération pour avancer dans une même direction. Les différents rôles qui me sont confiés m’apportent un angle de vue différent, une vision plus complète de la filière.
Initialement, la solidarité, le partage, le travail de groupe, la volonté d’agir pour un collectif sont les éléments qui m’attirent dans la coopération. Mon souhait est d’apporter ma vision, de mettre mon grain de sel pour construire un projet de filière commun et partagé.

Quels sont les sujets à défendre au titre de la coopération viticole champenoise ?
Ce qui me semble prioritaire, c’est l’attractivité de l’approvisionnement des coopératives.
Le second sujet, en lien avec le précédent, concerne la place de la coopération. Comment renforcer la coopération ? Engager des fusions ou des rapprochements ? Envisager de l’utilisation de matériel en commun ? Rendre les coopératives plus efficientes ? Demeurer attractif auprès de nos associés coopérateurs ? Notre modèle repose sur le collectif et nous devons être attentifs à le préserver tout en gagnant en efficience.
Plus généralement, au-delà de la coopération, je pense aussi au vignoble. La coopération a toujours été le « bras armé » du SGV, et en ce sens, nous devons continuer à peser. À défaut, c’est le vignoble et le syndicalisme qui en pâtiront.
Nombreux sont les vignerons qui ont à cœur de défendre notre filière, qui souhaitent participer aux équilibres en commercialisant des bouteilles, en s’investissant dans les coopératives. À nous de les réunir. n

 

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