Benoist Perseval, vigneron à Chamery, est le vice-président sortant de la Chambre d’agriculture de la Marne. Élu depuis 2013, il est co-référent de la commission viticole et fait le lien entre le Syndicat Général des Vignerons et les Chambres d’agriculture du vignoble champenois. À 62 ans, après deux mandats dédiés particulièrement aux thématiques environnementales, il souhaite passer la main et garde de très bons souvenirs de son rôle d’élu engagé pour la défense des viticulteurs champenois.
Quelles sont selon vous les principales missions des chambres ?
Les chambres d’agriculture font l’interface entre le milieu agricole et les pouvoirs publics, notamment représentés par les préfets. Les chambres n’ont pas de vocation syndicale à proprement parler ; leur rôle est de porter les questions relatives à l’intérêt général agricole et viticole. Il s’agit également d’accompagner les exploitations dans leur développement par des soutiens administratifs et des conseils stratégiques. À travers les différentes commissions, les élus des chambres travaillent sur des thématiques fortes comme l’environnement, la gestion de l’eau, les certifications, la réglementation, l’aménagement du territoire ou encore l’installation.
Quels sont les enjeux pour cette mandature ?
Le premier des enjeux est certainement l’environnement et les moyens que l’on doit développer pour maintenir une production de qualité face aux effets du changement climatique. Les aléas météorologiques sont de plus en plus nombreux et leurs conséquences de plus en plus importantes pour l’agriculture et la viticulture. Les chambres ont un rôle à jouer dans cette thématique, avec des formations spécifiques et un accompagnement vers une viticulture plus vertueuse et durable, et vers les certifications individuelles et collectives HVE, VDC ou encore bio.
Les chambres d’agriculture du vignoble champenois ont notamment un rôle de formation technique auprès des viticulteurs qui souhaitent perfectionner leurs pratiques culturales.
La transmission des exploitations est une autre problématique majeure pour les années à venir. Il est essentiel de faciliter la reprise des domaines familiaux en agriculture comme en viticulture et faire en sorte de préserver la pérennité économique des repreneurs.
Que diriez-vous aux vignerons appelés aux urnes ?
Il est important de se mobiliser massivement pour ces élections et aller voter pour ses représentants. La viticulture a toute sa place dans les chambres d’agriculture, et nous avons besoin d’élus issus du monde viticole pour défendre nos intérêts auprès des pouvoirs publics.