« Un projet de terroir, d’entreprise et de famille »

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Des cuvées pointues, 100 % terroir et issues d’un seul cru : Belval-sous-Châtillon. Tel est le projet qui mobilise l’équipe du Champagne Robert Faivre. Fer de lance de ce challenge, David déborde d’énergie et sait la partager dans ses nombreux posts et vidéos sur les réseaux sociaux. Le vigneron joue la transparence, explique son travail, véhicule…

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« Nos pratiques culturales ont payé »

Au premier pressoir acheté en 2009 succéderont un second pressoir et d’autres investissements : matériels, 30 cuves majoritairement en acier émaillé et d’un volume moyen de 25 hl, fûts de chêne. « Une autre grande étape aura été d’identifier les parcelles, les typicités de terroirs, que nous pouvons aujourd’hui isoler à la vendange et qui servent à affiner nos assemblages », s’enthousiasme David. « Nous ne faisons plus de traitement anti-botrytis. Nous privilégions l’enherbement, l’effeuillage, l’ébourgeonnage, l’aération des raisins, le travail du sol pour désherber mécaniquement ». Et une forte réduction des engrais : « Notre terre très argileuse est assez lourde, il ne faut pas vouloir trop de raisins, trop de vigueur, surtout pour le meunier. Il faut trouver l’équilibre entre la pousse et l’excès de pousse. » La difficile année 2017 était la première vendange vinifiée entièrement au domaine : « Nous n’avions pas de vins de réserve, pas le droit à l’erreur. Nous avons serré les dents mais nos pratiques culturales ont payé, la vendange avec une maturité à 10 degrés fut superbe. Elle nous a confortés dans notre travail et dans le choix des pratiques culturales débutées en 2000. » Les certifications HVE et VDC sont aussi une fierté. « C’est une affaire de convictions, qui permettent également de répondre à la demande des consommateurs, dont il faut écouter et comprendre les exigences. La traçabilité, l’authenticité des terroirs, une signature vigneronne : voici nos atouts. » Et David d’annoncer le prochain défi de toute l’équipe : engager dès 2020 la conversion en bio.  

« Révélateur de terroir »

Projet pensé depuis plusieurs années et affiné en 2016 avec le soutien de l’oenologue Richard Dailly, le business model de la nouvelle marque de cuvées de terroir verra ses premiers flacons commercialisés l’an prochain. Ces champagnes seront la signature de parcelles isolées à la vendange (les plus anciennes ont plus de 40 ans), « car les disparités de sols sont impressionnantes, parfois à 50 mètres de distance », précise David. Toute une palette qui servira les assemblages. L’idée est de proposer des cuvées d’auteur, « un rosé, un 100 % meunier (cœur de l’exploitation), un 100 % chardonnay (atypique dans notre secteur et vraiment remarquable), un champagne 3 cépages (avec long vieillissement)… Suivront un rosé de saignée et un millésime issus de la vendange 2018 ». Les professionnels promettent un voyage dans des univers aromatiques différents.  

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