Les pieds sur terre(s)

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Enfant d’une double culture champeno-coréenne, Matthias Eun Desruets porte autant d’amour à sa famille qu’aux vignes qu’il cultive et aux vins qu’il élève avec soin. Vigneron indépendant à Hautvillers, il a eu à cœur de préserver le savoir-faire qui lui a été transmis et a su donner un supplément d’âme aux traditions champenoises en jouant…

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La Corée, « un gros marché prometteur » Matthias Eun et Thomas Kim sont restés proches du pays qui les a vus naître, qu’ils ont pu redécouvrir en atteignant la majorité. Si le premier a poursuivi son quotidien en Champagne, le second a choisi de s’installer en Corée du Sud voilà une dizaine d’années, revenant plusieurs fois par an sur ses terres d’adoption. Avec un pied dans chaque pays et le recul de la maturité, Matthias estime que la Corée du Sud est devenue « un gros marché prometteur », au développement rappelant celui du Japon quelques années auparavant. Vins nature, bio ou biodynamiques : les tendances de la demande des consommateurs sont celles observées dans des marchés plus matures, bien que « le prestige des grandes marques reste la locomotive », reconnaît Matthias. Les consommateurs ont eu le temps de former leurs palais, après avoir été initiés aux demi-secs, et de nouvelles promotions de sommeliers ont émergé, preuve de l’intérêt porté par les Sud-Coréens au monde du vin. De l’aveu de Matthias, l’opinion des consommateurs locaux a significativement influencé l’évolution du Champagne Desruets, par exemple au moment d’arrêter les herbicides, ou pour l’usage de levures indigènes en vinification. « Si mon frère n’avait pas été en Corée, on n’aurait pas su ce qu’est un vin naturel, ou qu’il y avait de la demande sur ce segment dans le monde », reconnaît-il. Selon les données 2021 du Comité Champagne, la Corée du Sud était le 15e marché extérieur en chiffre d’affaires (47,1 M€), avec une tendance nette à la hausse, à peine ralentie par la crise sanitaire. Plus d’un million de bouteilles y sont exportées chaque année.

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