Une situation économique passée au scanner
En préambule, Maxime Toubart avait laissé le soin à Corinne Genin, nouvelle directrice générale, de brosser un tableau économique détaillé de la Champagne, mis en perspective avec les grandes évolutions économiques du moment. Il en est clairement ressorti que l’environnement économique est peu favorable aux vignerons même s’il n’est pas question de tout peindre en noir.
Le contexte géopolitique général a de quoi être "traumatisant et anxiogène", avoue-t-elle, avec le lot de surprises que nous a réservé la planète ces derniers mois, comme le Brexit ou le résultat de la présidentielle aux Etats-Unis. Les ventes de champagne ont reculé de 2 % en 2016, année qui est retombée au score de 2014 en volume de bouteilles expédiées. "Le problème est-il conjoncturel ou bien structurel ? La situation est-elle devenue inquiétante", s’interroge-t-elle en dévoilant des graphiques en dents de scie. Une chose est sûre, les vignerons (-2,1 %) et les coopératives (- 3,6 %) ont plus reculé que le négoce (- 1,7 %) l’an passé et compte tenu des reculs et stagnations observés sur les marchés français et européens, il faut aller "faire des conquêtes à l’export", seul terrain d’action encore fléché à la hausse. "L’export vers les pays tiers, les vignerons peuvent s’y préparer en amont avec les services et accompagnements proposés par le Syndicat", rappelle la directrice générale, persuadée qu’il ne faut pas "envoyer les gens au casse-pipe".