La réconciliation, un élément indiscutable des objectifs de l'UNESCO
Depuis le 4 juillet 2015 et l'approbation par le Comité du Patrimoine mondial de l'inscription des Coteaux, Maisons et Caves de Champagne sur la Liste des biens ayant une valeur universelle et exceptionnelle, on entend régulièrement, un peu partout en Champagne, l'expression de regrets de ne pas voir l'œnotourisme se développer vite.
La Mission, comme animateur collectif et facilitateur de projets, n'est certes pas sourde à cet appel. Mais n'oublions pas que si ses statuts lui offrent la possibilité d'accompagner des porteurs de projets ou de faire se rencontrer des acteurs, ses missions premières consistent en la mise en application et au contrôle du plan de gestion du bien inscrit (et de la zone d'engagement) et au développement de la vocation initiale de l'UNESCO.
Créée après la Seconde Guerre Mondiale, l'Organisation des Nations unies pour l'éducation, la science et la culture a pour objectif de "contribuer au maintien de la paix et de la sécurité en resserrant, par l’éducation, la science et la culture, la collaboration entre nations, afin d’assurer le respect universel de la justice, de la loi, des droits de l’Homme et des libertés fondamentales pour tous, sans distinction de race, de sexe, de langue ou de religion, que la Charte des Nations Unies reconnaît à tous les peuples."
Ainsi, choisir le thème de la réconciliation pour cette région de Champagne si souvent traversée et marquée par les guerres, et lieu, à Reims, en 1962, de la signature d'une unique réconciliation entre deux anciens belligérants - l'Allemagne et la France - est légitime et cohérent. Et n'empêche pas, bien au contraire, d'imaginer que les participants aux conférences ou à la marche, viendront, au fil des années, de plus en plus en loin. Ils découvriront la Champagne et le champagne, repartiront avec une ou deux bouteilles chacun, mais, surtout, deviendront autant de nouveaux ambassadeurs champenois.