Fiers de notre patrimoine

Par Maxime Toubart, président du SGV Champagne

1/06/23

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : Maxime Toubart

Nos coteaux prennent leurs quartiers d’été, la vigne en pleine vigueur verdit tranquillement, offrant de somptueux paysages aux touristes de passage.

Si notre vin est connu sur l’ensemble de la planète, sa région de production reste bien trop confidentielle aux yeux des étrangers, mais aussi de nos compatriotes. Nous sommes inscrits au Patrimoine mondial de l’Unesco depuis 2015 et pour autant, nous sommes bien timides à revendiquer cette reconnaissance universelle de notre Appellation.

Nous avons de nombreux atouts à faire valoir et de nombreux avantages à en tirer. Les amateurs recherchent de plus en plus des vins incarnés par des artisans du vignoble et surtout ils veulent vivre des expériences. C’est une tendance de fond : le consommateur veut mettre du sens dans son acte d’achat.

Le vignoble peut et doit répondre à cette demande. Déjà parce que nos champagnes par leur qualité, leur diversité et leur typicité marquée sont dans l’air du temps, mais aussi parce que rendre notre terroir attractif et développer l’œnotourisme est le meilleur moyen de fidéliser nos clients.

On le voit dans les différents événements organisés par notre bannière collective Champagne de Vignerons ou encore à la boutique du SGV, le 19 avenue de Champagne, les amateurs adorent rencontrer les vignerons et les entendre raconter leur vin et leur travail dans les vignes.

Le marché français marque le pas depuis de nombreuses années, sans signe réel de reprise. Dans ce contexte, miser un peu plus sur l’œnotourisme peut être un début de solution et un relai de croissance.
Et l’effort n’est pas insurmontable : développer notre sens de l’accueil, expliquer notre travail, embellir nos coteaux et nos villages… Chacun peut le faire à sa mesure.

Nous pouvons être fiers de notre patrimoine mais aussi de nos pratiques viticoles. Le consommateur demande de la transparence et se dit sensible au respect de l’environnement  ; parfait, nous le sommes autant que lui, sinon plus, et il n’y a pas de complexe à avoir sur notre travail.
La Champagne est le premier vignoble français en matière de certification environnementale avec près de 70 % de surfaces concernées.
Et sur la question des pesticides, nous sommes champions de la confusion sexuelle et n’utilisons quasiment plus d’insecticides, et d’une manière générale, nous maîtrisons de mieux en mieux les intrants. L’investissement dans du matériel de traitement plus performant est une preuve d’une utilisation raisonnée et maîtrisée.

Nous avons mis en œuvre le plan Eau, le plan Biodiversité, le plan Carbone ; l’intégration récente d’une variété résistante aux maladies dans notre cahier des charges témoigne de notre volonté de poursuivre une politique visant à diminuer l’utilisation des produits phytosanitaires.
Nous entendons poursuivre sur cette voie du progrès en investissant près de 10 millions d’euros dans le pôle technique du Comité Champagne dont les recherches porteront notamment sur le matériel végétal.
C’est dire notre engagement et il ne tient qu’à nous de le faire savoir au public.

J’aurai le plaisir de vous retrouver prochainement dans nos traditionnelles Assemblées régionales d’été. Ce sera bien sûr l’occasion de préparer les décisions vendange mais aussi d’échanger sur les divers sujets d’actualité.
Vous savez comme je suis attaché à ces moments de rencontre et je vous y attends nombreux.

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