La transmission est la clé du succès pour l’exploitant et sa coopérative  

La transmission est un enjeu majeur pour l’avenir du vignoble. Pour y répondre, les coopératives s’organisent pour proposer un accompagnement pertinent à leur sociétariat, actuel et futur. Car lorsqu’on parle d’installation, on parle de transmission et de reprise d’exploitations. 

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : Elise Le Henaff, La Coopération Agricole Grand Est

La transmission est un enjeu majeur pour l’avenir du vignoble. Pour y répondre, les coopératives s’organisent pour proposer un accompagnement pertinent à leur sociétariat, actuel et futur. Car lorsqu’on parle d’installation, on parle de transmission et de reprise d’exploitations. 

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Témoignage : « Ma coopérative a été un atout majeur dans mon installation »

Titulaire d’un BPREA obtenu au lycée viticole d’Avize, Geoffrey Gaupin est revenu au sein de l’exploitation familiale Villenauxe-la-Grande depuis 2020 avec l’objectif de réaliser un tuilage avant le départ en retraite de son père et préparer dans les meilleures conditions possible ma reprise de l’exploitation. 

 

Vous avez 24 ans : quelle est votre situation actuelle ?
Je prépare mon installation en deux temps : d’abord la reprise des bâtiments et du matériel, ensuite viendra la sécurisation du foncier.
Pour mon installation, je me suis rapproché des Jeunes Agriculteurs de l’Aube. J’ai débuté la démarche en février 2023 et si tout se passe bien, j’espère que tout sera finalisé pour juin 2025. À l’heure actuelle, je travaille sur mon étude prévisionnelle ; c’est un véritable travail de projection et il me semble primordial de prendre le temps de bien préparer mon projet de reprise. 

Quels ont été les éléments facilitants et les difficultés auxquels vous avez été confronté ?
Le PAI est un véritable atout dans le parcours qu’un jeune agriculteur va suivre pour s’installer. Il met le pied à l’étrier et permet de débuter le travail de fond avec les parents. L’aspect psychologique est souvent oublié, pourtant c’est important de concevoir le projet de reprise en parallèle avec la cessation d’activité des parents.
Le parcours de l’installation est extrêmement énergivore et ne doit pas être effectué dans la précipitation.
Enfin, lorsqu’on envisage la reprise d’une exploitation familiale, la question des liens familiaux est aussi au cœur des préoccupations. La rigueur est de mise pour être juste dans le partage successoral. À défaut, la reprise de l’exploitation pourrait engendrer des tensions familiales et mettre en péril l’équilibre et la reprise elle-même. 

Le fait d’être coopérateur a-t-il été un atout ?
La coopérative est le prolongement de l’exploitation. Je vais reprendre les parts détenues par mon père dans la coopérative et c’est un point facilitant dans l’établissement de l’étude prévisionnelle.
Et puis, au-delà de l’intérêt pour la filière, la coopérative a un côté rassurant, on sait qu’elle ne va pas nous laisser tomber en moment de crise.
Quand j’ai intégré l’exploitation en 2020, certains négociants parlaient de décalage de paiement. Du côté de ma coopérative, cela n’a jamais été envisagé. Pilotée par les agriculteurs eux-mêmes, on peut avoir confiance dans la coopérative pour préserver les exploitations de ses associés coopérateurs. C’est un atout pour les exploitants, mais aussi pour tous nos partenaires, notamment les banques ou les fournisseurs. 

Selon vous, quelles seraient les pistes d’amélioration ?
J’ai entendu dire que certaines coopératives proposaient des emprunts familiaux à taux préférentiels pour leurs jeunes associés coopérateurs dans le cadre de l’installation. Ce type d’initiative pourrait constituer un véritable atout. 

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