Juste avant l’ouverture du Salon international de l’agriculture, Emmanuel Macron a écarté tout amendement qui pourrait durcir la loi Evin, qui encadre la publicité pour les boissons alcooliques. “Moi, je bois du vin le midi et le soir”, a déclaré le Président de la République le 22 février à des journalistes de la presse régionale, en marge d’une rencontre avec des jeunes agriculteurs, à l’Elysée.
“Il y a un fléau de santé publique quand la jeunesse se saoule à vitesse accélérée avec des alcools forts ou de la bière, mais ce n’est pas avec le vin, a ajouté le chef de l’Etat. Tant que je serai président, il n’y aura pas d’amendement pour durcir la loi Evin.”
Emmanuel Macron a fait référence également à l’un de ses prédécesseurs à l’Elysée : “Je crois beaucoup à la formule de Pompidou, “N’emmerdez pas les Français””.
Ces derniers mois, la filière vin s’est interrogée sur le traitement à attendre des pouvoirs publics en matière de santé. La présence du tire-bouchon sur les visuels de la campagne de sensibilisation à lutte contre le cancer, les messages de “dénormalisation” du vin arrivant du ministère de la Santé dans le cadre de la Stratégie nationale de santé ont laissé présager un durcissement de la politique publique vis-à-vis du vin.
Le projet de loi agricole adopté par l’Assemblée, le vignoble reste sur sa faim
À l’issue de trois semaines de débats autour de plus de 5 500 amendements, les députés ont finalement adopté le projet de loi d’orientation agricole le 28 mai. Pas d’avancées majeures pour le vignoble qui prend néanmoins acte des promesses du Gouvernement.