« Une fusion ambitieuse qui renforce le rôle des adhérents »

La fusion de six coopératives auboises* a donné naissance à un nouvel acteur de taille dans le paysage champenois : l’Union Auboise Vignerons en Champagne, tel est le nom de l’entité juridique créée. Son directeur général, Pascal Dubois, revient sur la genèse et les enjeux de cette opération, dont l’objectif principal est de générer davantage de valeur au bénéfice de tous.

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Le processus de fusion aura été un peu plus long que prévu, mais désormais tout est en ordre de marche, dans un contexte plutôt favorable… Au regard de l’importance d’un tel dossier, il était nécessaire de prendre du temps. Nous avions à rapprocher sept entités juridiques – ces six coopératives et l’Union Auboise – et…

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LA FUSION EN CHIFFRES
- 1 060 ha d’apports au total ;
- 445 adhérents actifs (441 livreurs directs et 4 coopératives adhérentes) ;
- 50 ha en bio et 800 ha certifiés VDC/HVE ;
- 83 salariés ;
- 203 M€ de total bilan (128 M€ avant la fusion) ;
- 90 M€ de fonds propres (65 M€ avant la fusion) ;
- 2e entité coopérative de Champagne (derrière le groupe Terroirs et Vignerons de Champagne).

Emmanuel Mannoury salue « l’avenir de la coopération dans la Côte des Bar »

Âgé de 56 ans, Emmanuel Mannoury a accédé à la présidence de la nouvelle coopérative de la Côte des Bar le 1er juillet. Membre du bureau du SGV et coprésident de l’Aidac, il a été « un ardent défenseur » d’une fusion de coopératives auboises.
« Dès 2017, à l’époque où Laurent Gillet dirigeait l’Union Auboise, une réflexion avait été initiée concernant une fusion des coopératives adhérentes. Nous avions mis ce projet en sommeil et nous l’avons réveillé et retravaillé avec notre nouveau DG, Pascal Dubois. Nous avons dessiné et conçu cette opération – que nous pouvons désormais qualifier d’historique au sein de la filière viticole française – dans une démarche visant à consolider nos coopératives, à combiner nos forces autour de la création de valeur et de la qualité à tous les niveaux. Mieux nous valoriserons nos marques (développement en volumes et en valeur) et mieux nous pourrons rémunérer nos adhérents. De bout en bout nous avons été guidés par cet esprit de partage et de transparence. Nous sommes allés au bout d’un processus qui a abouti cet été après avoir été freiné quelques mois plus tôt, une des clauses (l’obtention d’une majorité aux deux tiers des votes dans les coopératives fusionnant) n’ayant pas été réalisée alors. Nous avons profité de ce temps de suspension du projet pour améliorer le contenu du protocole de fusion et mieux expliquer les enjeux. Au final, nous avons bénéficié d’un vote favorable, à une très large majorité, courant mai. Je le crois, mieux vaux réaliser et réussir ce genre d’évolution significative quand le contexte est favorable. Il l’est. Nous sommes parés pour les vingt ou trente ans qui viennent… »
Emmanuel Mannoury, qui remettra en jeu son mandat de président tous les ans, est entouré de cinq membres au sein du Bureau. Au total, le conseil d’administration compte 22 membres (contre 9 dans la formule précédente).

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