« Depuis quelques années, nous constatons un ralentissement des demandes de certification des exploitations viticoles champenoises, indique Thomas Mineur, chef produits certifications des CAVC. Pourtant c’est un outil d’accompagnement plus qu’une contrainte. La certification, notamment Viticulture Durable en Champagne (VDC), ne doit pas être vécue comme une obligation, mais comme une plus-value pour l’exploitation. Elle n’est pas uniquement un cahier des charges à respecter. Elle représente un important levier de progrès pour se préparer aux futures évolutions techniques et réglementaires. »
Selon lui, la Champagne bénéficie d’un référentiel adapté à son vignoble et son contexte (prise en compte du travail du sol, des risques de flavescence dorée, des phénomènes de résistance aux matières actives…).
Avec une vingtaine de conseillers formés, les CAVC encouragent une démarche de certification collective (suivi technique de l’exploitation et des évolutions réglementaires). « Dans ce cas de figure, seule une exploitation sur 10 est auditée tous les ans par l’organisme certificateur, souligne Thomas Mineur. Le jour de l’audit, le viticulteur est accompagné par un conseiller. »
En revanche, dans le cas d’une certification individuelle, l’exploitant est audité tous les 18 mois. Il peut choisir de se préparer seul ou d’être soutenu par un conseiller (avec participation financière). « Aujourd’hui, une certification VDC se valorise entre 0,30 et 0,50 € le kg de raisin ce qui représente un revenu supplémentaire avec peu de contraintes associées, précise-t-il. Le coût de la certification est vite amorti. Alors, pourquoi s’en priver ? »
La certification des CAVC en quelques chiffres
- 1 200 viticulteurs certifiés en démarche collective ;
- Plusieurs dizaines d’exploitants viticoles accompagnés individuellement ;
- 120 exploitations certifiées via leur prestataire de service ;
- 65 à 70 % des surfaces champenoises bénéficient d’une certification environnementale.
POUR PLUS D’INFORMATIONS : https://vignoble-champenois.chambres-agriculture.fr
« Les certifications environnementales séduisent certains clients et facilitent notre positionnement sur le marché de l’approvisionnement. Elles répondent au cahier des charges de nos marques (Pannier, Jacquart et Montaudon), mais aussi aux demandes des négociants, des grandes maisons de Champagne ou des récoltants coopérateurs, explique Hélène Herly du service relation vignoble de la Covama. Pour encourager cette démarche, nous formons nos adhérents à la certification et les accompagnons à l’élaboration d’un plan de progrès aux regards des différents référentiels, participons aux frais (notamment à l’abonnement de l’outil de traçabilité MesParcelles), versons une indemnité au kilo de raisin certifié…