Jérémy écrit les nouvelles pages du Domaine Bardiau

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Avec un pourcentage important de son vignoble planté sur un sol issu du Portlandien – ce qui est peu courant en Champagne – et le restant poussant sur une veine de l’ère du Kimméridgien, Jérémy Bardiau réalise un travail parcellaire qui s’exprime déjà pleinement dans les premières cuvées créées. Et promet avec celles à venir….

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Bientôt cinq cuvées

Le BSA de Jérémy aurait pu s’appeler Prélude pour faire plaisir à une maman musicienne. C’était déjà pris et il a donc choisi Préface pour ouvrir le bal de ses cuvées. Assemblage de pinot noir (70 %) et de chardonnay (30 %) peu dosé (7 gr), c’est selon lui « la cuvée représentative » du Domaine Bardiau. La durée de vieillissement en cave est de 3 ans. Son rosé d’assemblage s’intitule Trait d’Union. Il est issu de vieilles vignes qui « mûrissent bien ». Influence, est quant à elle un blanc de blancs 100 % chardonnay, « toute en finesse et élégance ». Les raisins, qui proviennent du lieu-dit La Croix Maître Anne, regorgent de minéralité. A ce trio, viendra bientôt s’ajouter une blanc de noirs (brut nature) vinifié en fut, issu d’un milieu de coteau au lieu-dit Besace. Puis Jérémy révélera son millésime 2015, assemblage de pinot noir et de chardonnay, qui marquera l’année des ses grands débuts de vinificateur. « Un extra brut, celui-là ! », annonce-t-il. De quoi faire progresser le niveau de commercialisation, actuellement de l’ordre de 8500 bouteilles par an. D’autant que des signaux sont pour lui encourageants à l’export, notamment du côté de l’Italie. « Je discute aussi avec les Etats-Unis », note-t-il. Pour faire connaître ses vins en France, le jeune homme n’hésite pas à sortir de son cocon pour s’inscrire dans les dégustations proposées par la bannière collective du SGV, Champagne de Vignerons. « Malgré une certaine timidité, je suis allé à la rencontre des médias à Paris il y a deux ans et cela m’a valu de sympathiques retours dans la presse. »

Jeune président de section locale du SGV

« C’est le moment de faire bloc, d’être puissant pour se faire entendre. » Quand on lui parle de son engagement syndical, Jérémy Bardiau, président de la section locale du SGV depuis 2018, fait montre d’une belle conviction. Il s’implique dans son rôle de courroie de transmission entre les vignerons et l’institution, avec l’espoir que le vignoble se relance après la crise. « Peut-être que cela prendra trois ou quatre ans, mais il faut y croire et prendre les bonnes décisions sur les dossiers importants pour la profession », glisse-t-il. Jérémy pense naturellement aux vignes semi-larges, à la révision de l’aire d’appellation, aux recherches sur les cépages résistants. « Personnellement, je cherche toujours à placer le curseur le plus haut possible, collectivement, nous devons faire de même », assure-t-il.

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