Le vin, une histoire de famille
Corentin Guérinot, frère de Maxime. © DR
Les particuliers forment l’essentiel de la clientèle de la maison Guérinot, avec des ventes plus marquées en Alsace et dans l’Hérault. Pourquoi ? « En Alsace, ma maman propose notre marque à la carte de son établissement et nous avons établi un solide réseau, notamment parce que mon grand-père maternel, Jean-Jacques (« mon papoun »), a été marchand de vins à Carspach (Litzler Boissons, depuis 1928 !) dans le Sundgau. Un de mes cousins est aujourd’hui aux commandes de l’entreprise. A Montpellier, depuis le passage de mes parents à AgroSup, nous fournissons une clientèle fidèle dans la sphère de cette école et de l’Inra. Au cours de mes études au lycée viticole de Rouffach et à l’université de Dijon, j’ai également tissé des liens avec des jeunes viticulteurs établis dans tous les vignobles de l’Hexagone », détaille Maxime Guérinot qui dispose une belle marge de progression à l’export. « Pour l’heure, effectivement, nos débouchés à l’international se limitent à environ 5 % de nos ventes… » Il sait qu’il pourra mieux faire à l’avenir dans ce domaine, surtout qu’il dispose désormais d’un site internet attractif. Il y diffuse entre autres la superbe vidéo de présentation de Montgueux réalisée dans le cadre d’une opération de communication accompagnée par la section locale du SGV : « Une pépite singulière, un îlot au cœur de la Champagne ».
« C’est un ami de mon frère Corentin qui a développé cette solution internet/réseaux sociaux, un coup d’essai pour lui, un coup de maître pour moi qui n’étais guère branché digital jusque-là », avoue le jeune homme en mettant en avant le joli parcours de Corentin, 25 ans, actuellement en thèse à l’Institut Pasteur après avoir fait Polytechnique. « C’est un chercheur en biotechs qui n’hésite pas à tomber la blouse pour nous rejoindre durant les vendanges. C’est lui qui pilote les opérations au pressoir. Il y a pris le relais d’un autre membre de notre famille, Jean-Michel Framery. Corentin est attaché à la terre et c’est un réel bonheur de l’avoir avec nous tous les ans au moment de la récolte puis lors du tirage ». Certes, il ne devrait pas faire carrière dans le vin, mais il est bel et bien du sérail, lui aussi. C’est un ambassadeur de plus pour le Champagne Jean Guérinot.