Les attentes du SGV au menu du diner des parlementaires  

C’est maintenant une tradition bien ancrée. Chaque année, à l’occasion du salon Wine Paris & Vinexpo Paris, le Syndicat Général des Vignerons organise un moment convivial avec les députés et les sénateurs de l’AOC Champagne dans un restaurant parisien afin de les sensibiliser aux dossiers d’actualité de la filière.  

Temps de lecture : 2 minutes

Auteur : Alain Julien

Au lendemain de la forte mobilisation du monde agricole soutenue par le SGV, les différentes annonces du Gouvernement ont occupé une partie des discussions entre les parlementaires et la gouvernance du Syndicat qui reste vigilante en attendant des actes concrets, notamment en matière environnementale. 
 
Maxime Toubart, le président du SGV, a rappelé la nécessité d’imposer le suivi des règles européennes pour les produits importés (clause miroir). Selon lui, le même respect réglementaire doit s’appliquer entre les vignerons français et ceux des autres États membres. Le constat est souvent fait que la France édicte des règles plus contraignantes pour les vins produits sur son territoire, comme les ZNT, ce qui place les vignerons français dans une situation de concurrence déloyale vis-à-vis de leurs collègues européens.  

Par ailleurs, la filière viticole subit une pression réglementaire croissante avec un manque de pragmatisme dans les décisions prises. Le secteur s’inquiète de la tendance de plus en plus marquée de la Commission européenne à se détourner de la traditionnelle politique de qualité qui se traduisait notamment par une stratégie offensive en matière de protection des noms et de la promotion des terroirs. Désormais, la viticulture semble abordée sous l’angle de la durabilité et de la santé.  

 

Un engagement plus important

Alors que s’engagent les discussions sur la prochaine réforme de la PAC, le SGV a insisté sur l’importance des prochaines échéances européennes pour l’avenir de la filière. Le Syndicat regrette la faiblesse de la représentation de la France au Parlement européen, notamment en raison du désintérêt des partis politiques pour l’institution européenne 

Maxime Toubart a prévenu les parlementaires de l’attention particulière portée par la filière, à la place qui sera donnée sur les listes, aux connaisseurs de l’agriculture et de la viticulture. Il est également nécessaire, selon lui, que les partis travaillent à renforcer la présence des députés dans les différentes commissions du Parlement européen. 

D’une manière générale, le Syndicat plaide pour un engagement plus important des élus nationaux dans le suivi de l’actualité européenne au travers des travaux des commissions des affaires européennes des deux assemblées.  

Autre sujet abordé lors du diner : l’emploi et l’hébergement des saisonniers.  

Le SGV a pris acte des annonces du Gouvernement en matière de simplification des normes et de prise en compte des spécificités de chaque secteur. Cependant, le ministère du Travail semble vouloir imposer un principe d’harmonisation, qui ne pourrait s’appliquer qu’au mépris des besoins spécifiques. 

L’AOC Champagne, qui représente plus de 100 000 emplois au moment des vendanges, ne comprendrait pas que les pouvoirs publics ajoutent de nouvelles contraintes, rendant l’emploi plus difficile et compromettant le bon déroulement de la récolte, a prévenu le président du SGV. 

 

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