Tous certifiés en 2030 !

Par Maxime Toubart, président du SGV Champagne

3/04/23

Temps de lecture : 3 minutes

Auteur : Maxime Toubart

J’ai eu le plus grand plaisir à échanger avec vous lors des assemblées régionales de printemps, pendant la première quinzaine de mars.

Nous avons fait le choix de centrer les neuf réunions sur trois thématiques parmi les plus essentielles pour l’avenir de notre vignoble : la commercialisation, les certifications environnementales et la lutte contre la flavescence dorée.

Vous avez été nombreux, impliqués et très participatifs. C’est comme cela que j’aime voir notre Syndicat, un lieu de dialogue constructif et respectueux. Nous avons besoin de votre expérience de chefs d’exploitations et de votre connaissance du terrain pour prendre les bonnes décisions.

Il ne s’agit pas de mettre tout le monde d’accord : nous avons tous nos spécificités et nos intérêts particuliers. En revanche, notre rôle au sein du Conseil d’Administration du SGV est d’obtenir un large consensus pour emporter dans un même mouvement l’ensemble de notre collectif, sans laisser personne sur le bord de la route. Et pour que cela fonctionne, il faut se parler. Cela commence déjà dans les sections locales qui forment le socle démocratique de notre organisation.

L’économie de la Champagne est en très bonne santé. Je ne me lasse pas de l’écrire régulièrement dans mon édito et j’espère le répéter longtemps.

Pour autant, il ne fait pas baisser la garde : l’inflation, les conséquences de la guerre en Ukraine et les soubresauts bancaires nous invitent à la prudence. C’est bien pour ces raisons que nous devons tout faire pour rester en phase avec nos consommateurs.

Et que veulent de plus en plus les amateurs de champagnes ? De bons vins incarnés par des artisans du terroir respectueux de l’environnement.

D’ici 2030, nous devrons être tous certifiés. Ce n’est pas une option, c’est une obligation réglementaire. La loi Egalim impose pour les exploitations une certification de niveau 2 au minimum pour pouvoir revendiquer une AOC. Sans certification, pas de champagne !

Encore une contrainte réglementaire, me direz-vous. C’est vrai, mais pour une fois, cela va dans le bon sens. C’est à nous de faire de cette nouvelle contrainte un atout. L’élan est déjà bien lancé, puisqu’à ce jour près de 70 % des surfaces bénéficient d’un label environnemental. Il nous reste sept ans pour atteindre notre objectif.

Une certification est un signe d’exigence. Cela répond aux attentes sociétales et cela nous permet également de valoriser nos raisins et notre filière.

Pour ceux qui visent la certification HVE et qui sont confrontés au nouveau référentiel malheureusement très éloigné de certaines de nos réalités viticoles, je tiens à préciser que nous pesons de tout notre poids auprès du ministère de l’Agriculture pour remettre le dispositif sur les bons rails. Vous pouvez compter sur nous.

Par ailleurs, je sais que certains d’entre vous auront des difficultés à mettre en œuvre ce dispositif. Mais il existe des solutions, notamment collectives. Parlez-en à vos collègues dans les sections locales, renseignez-vous auprès des services du SGV ou du Comité Champagne, ou encore dans les Chambres d’agriculture du vignoble champenois.

Dans quelques jours, le 13 avril, nous nous retrouverons au Palais des fêtes d’Épernay pour notre Assemblée Générale. Ce sera à nouveau un moment collectif d’échanges riches et denses.

Je vous y attends nombreux et pleins d’enthousiasme.

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